طفولة الشاب حسني
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Biographie :
Hasni CHAKROUN
est né en 1968 adulé par les jeunes algériens des deux cotés de la méditerranée, a grandi dans le quartier populaire à Oran
"Gambetta".
A sa naissance, ses parents étaient très heureux et personne ne savait que ce petit bébé deviendra une
star de la chanson algérienne (la chanson RAI).
Il a vécu une enfance calme, très timide, et quelque chose au fond
de lui l'a laissé différent des autres enfants, c'est sa douceur, sa sincérité et sa gentillesse avec les gens qui l'appréciaient
énormément.
A l'age de 6 ans, CHAKROUN Hasni entre à l'école fondamentale, où il aime beaucoup jouer à la cour de l'école,
il joue, il s'amuse avec ses camarades de classe.
Toute personne qui a connu Hasni, a remarqué sa timidité, mais qui
ne l'a pas empêché de passer à l'école moyenne "Bachir KABASSI" dont sa gentille maman lui souhaitait le succès dans ses études,
car elle espérait toujours pour lui un grand avenir et demandait le bon Dieu qu'il le protège et le voir un grand médecin,
ingénieur, et pourquoi pas un pilote!
En quatrième, Hasni commence à avoir assez des études et s'est habitué à sécher
l'école.
Son instituteur a observé de plus en plus ses absences régulières, l'avertit plusieurs fois et quand ses parents
ont été mis au courant, ils ont cherché un moyen de le faire revenir sur sa décision de quitter l'école, mais en vain, Hasni
a déjà décidé que sa carrière sera artistique.
Qui a pris ou prendra la place de Hasni? .....personne non personne
Il a lutté dans sa vie pour faire admettre la
chanson raï et la replacer sur son piédestal, Hasni le raï lover qui nous a quitté subitement restera l'idole de chaque
génération qui se souviendra toujours de "madennitche netferkou", "tal ghyebek yeah ghzali", "rani khelithelek amana et'hella
fiha mateghbenheche, hedik hbibti ena, rabi liya maketebheche".
En pensant un peu à la vitesse dont laquelle Hasni
produisait ses cassettes, on aurait compris qu'il était pressé de partir ou il sentait que sa fin arriver. C'est pour cette
raison qu'il enchaînait les enregistrements afin de laisser le maximum de chansons et souvenirs à la jeunesse déclassée
qui admire et aime les œuvres de Hasni née dans les bouges miséreux des plaines de l'Oranie. Alors, chose est sûre
et avec tous mes respects pour les jeunes artistes qui prennent en ce moment une bonne place dans la chanson raï, mais
chacun a sa place c'est comme si Hasni faisait partie de chaque famille algérienne qui en perdant un membre, ne se remplacera
jamais par une autre personne. Hasni a laissé un immense vide à Gambetta, Oran et partout mais jusqu'à maintenant ses cassettes
sont sur les tiroirs des vendeurs de cassettes à travers toute l'Algérie et ça veut tout dire. Repose en paix Hasni
et que Dieu le tout puissant te gardera dans son vaste paradis.
Hasni et les rumeurs
Hasni a enduré dans ce monde minable
des rumeurs, mais celle qui a passé au top des rumeurs c'était la déclaration de sa mort dans un accident de voiture
dont cette nouvelle a effrayé et paralysé toute la rue "Gambetta", sa famille, surtout sa pauvre maman qui était bouleversée
et tout ça l'a choqué, Hasni ne croyait pas que ces gens et leur cruauté arrive jusqu'à faire ces monstrueux faits. Après
quelques jours on trouve Hasni lance sa chanson "guelou Hasni met" décrivant la peur de sa mère "hetta lemmima dehchet wabket,
hram aâlikoum ya aâdyeni".
Les concerts et les tournées
Il avait entrepris
plusieurs tournées en France, mais aussi en Europe et aux États Unis. Il continuait cependant d'habiter à Oran sa ville
natale. Personne n'a pu le convaincre de quitter le pays, contrairement à ses confrères comme disait sa chanson " mabkatche
el hedda, ghir h'na wendirou el guelb, nehmel li keyene fi bledi ou lè hem el ghorba" ( cad : Sentimentale qu'il est, l'immigration
le rendrait malheureux s'il est loin de son pays et de sa famille, le terrorisme de l'époque lui était indifférent ). Et
c'est une très belle chanson porte des mots sublimes et beaux à entendre "dirou ennif ki ma derou jdoudna echeref aândeh kima
TEHYA BLEDNA". On y voit son amour pour son pays. Khaled admirait beaucoup Hasni et il a fait un jour une confession en
disant qu'il restera toujours à chanter l'amour et l'espoir dans le cœur de ses fans, il réussira toujours. Hélas,
son dernier concert remonte au 5 juillet 1993, au stade de 5 juillet où s'étaient massés plus de 150.000 personnes à l'occasion
de la fête de l'indépendance, et à chaque fois Hasni savait faire déplacer les foules
Un testaments d'amour
Hasni pour ses fans a été ravi à la vie à l'âge de 26 ans, en cette matinée fatidique du début de l'automne, de
deux balles dans la tête tirées à bout portant dans son propre quartier de Gambetta, à Oran, tout près de chez lui.
Il venait juste de prendre un café avec ses copains du quartier, après avoir signé son dernier autographe à une jeune
lycéenne de la ville.
Très jeune déjà, il aimait chanter. Doté d'une voix mélodieuse et sensible, qu'il découvrit au
sein de la chorale du CEM Kabati Bachir - il aimait à l'époque frédonner les chansons de Blaoui El Haouari, Ahmed Wahbi
-, puis à l'orchestre de Naoui Kada où il interpréta Ya del marsem, une chanson du terroir oranais, il se dirigea tout
naturellement vers le raï.
Vers la fin de l'année 1986, le rossignol du raï enregistre sa première cassette où
il interprète avec la diva maudite de l'époque, chaba Zahouania. Beraka M'rennika qui aura un succès retentissant, au
parfum de scandale, inaugurant ainsi l'aventure du " raï sentimental ".
Les chansons se succèdent lesquelles
seront par la suite fredonnées par des milliers de jeunes en quête d'amour, de bonheur et d'espoir telles que Ma tebkich
gouli hada mektoubi, gaâ n'sa, oumri ma nensa dikrayet, Mazel Kayen l'espoir, El visa… Ce dernier tube avait été
vendu à 250000 exemplaires dès sa sortie, fin 1991.
Le caractère très personnel, voire complètement autobiographique,
de ses textes ont contribué à l'édification de sa légende. Toutes les étapes de sa vie sont racontées dans ses chansons
: le départ de sa femme pour la France, la difficulté d'être père, son divorce…et, fait unique sa propre mort.
Srat biya kissa et galou hasni met (ils ont dit Hasni est mort) sont deux chansons - phares de sa carrière qui ont beaucoup
ému les jeunes.Elles relatent l'agression dont il a été victime et la folle rumeur de sa mort qui était sur toutes les
lèvres, mettant en émoi toute une ville. Des centaines de jeunes filles et de garçons ont accouru chez lui pour voir
sa mère et s'enquérir de l'état de santé de leur idole.
C'est qu'en cinq ans hasni était devenu plus qu'une
star, une icône vivante, l'éternel sacrifié sur l'autel des amours impossibles. Pour Que cela devienne possible, plus
de 100 albums (environ 400 titres) ont été produits, écrits, enregistrés avec pour thème unique, la difficulté d'aimer
en Algérie, les déchirures, les séparations,…Li yaâchek yandar.
A tel point que ce record absolu dans la
chanson algérienne lui a valu quolibets et des blagues bien senties : " Quelle cassette ? Celle de ce matin ou celle
de cet après-midi ? " Ce qu'il prenait avec son humour habituel. " Fahchouch " disait-on de lui. Cela n'empêchait pas
ce jeune homme simple de poursuivre sa carrière, d'enregistrer à tour de bras et d'être de plus en plus exigeant quant
à la qualité proprement musicale de ses chansons.
Les arrangements très travaillés de ses dernières compositions (mêlant
influences jazz et oriental) sont là pour en témoigner.
Ce succès était aussi retentissant à l'intérieur qu'à
l'extérieur de nos frontières. Lors de son passage à la salle des congrès de Nanterre en 1992, il émerveilla le public
émigré aux côtés de cheb sahraoui, chaba fadéla et le groupe Laâzaz.
Des tournées suivirent en France, en Norvège,
aux Etat-Unis, au Canada, au Japon, en Tunisie et au Maroc. Son hypersensibilité - il lui arrivait même de pleurer d'émotion
pendant les enregistrements de ses chansons -, son attachement à sa ville natale, à sa mère, qui dut l'élever toute
seule, était connue de tous ses fans.
Devant la menace terroriste des années 90, Hasni avait refusé de quitter son
pays, sa ville et sa famille bien qu'il eusse été menacé de mort plusieurs reprises et sommé de ne plus chanter. Face
à l'insistance de son manager pour qu'il s'installe définitivement en France, il rétorquait : " J'aime beaucoup ma mère,
et puis, je ne pourrai jamais quitter ma ville natale d'où je tire l'essence de mes interprétations. " Ses voisins gardent
de lui le souvenir d'une personne qui, malgré sa célébrité, n'a jamais renié ses amitiés d'enfance. Toujours fidèle
à ses " potes " et sa houma ainsi qu'au petit café du quartier.
Toujours à chanter l'amour, le beau et les rêves
dans une Algérie en proie au crime, au feu et à la mort. Son dernier concert remonte au 5 juillet 1994, au stade olympique
d'Alger où il avait participé à la commémoration de la fête de l'indépendance. Il a chanté, dansé et fait bouger avec
lui quelque 150000 personnes en joie.
Après le drame, une marée humaine a suivi le cortège funèbre en ce vendredi
noir, de la mosquée du quartier de Gambetta au cimetière de Aïn Beïda, forçant même quelques imams récalcitrants à lui
rendre un dernier hommage. Cinq ans, six ans…plus tard, les jeunes amoureux du raï et de Hasni chantent toujours
Omri ma nesa dikrayet, Gaâ n'sa, Mazel kayen l'espoir…L'espoir, rien que l'espoir et l'amour rien que l'amour
La fin tragique de Hasni
L'annonce de la mort
de Hasni le jeudi 29 septembre 1994 a claqué comme une salve dans l'air de la ville d'Oran et à travers toute l'Algérie,
Hasni a été tué à midi tout près de son domicile où il a rencontré son frère Houari vers les coups de 11:00 et il venait
du studio (Boussiouf) tout content de l'enregistrement qu'il a établi et était très heureux d'avoir placé une nouvelle
dentition et il s'apprêtait à partir en France et le billet était de la date du 28-09-94, mais le destin en a voulu autrement.
Les choses se suivaient le plus normalement possible, Houari restait devant leur maison, après venait Hasni comme
d'habitude avec sa voiture qu'il l'a garé et demandait à son frère de le rejoindre.
Son frère Houari le rejoint
tout content quand une personne apparaissait derrière eux qui le croyait un des fans se tournant vers lui avec un grand
sourire où il a reçu deux maudites balles, l'une dans le cou et l'autre malheureusement dans la tête qui a causé très vite
sa mort en tombant entre les bras de Houari, ce dernier tout choqué de la situation ne croyant pas ses yeux; tout près
de leur domicile. A l'hôpital d'Oran où a été transporté la victime en toute urgence n'a jamais vu auparavant une foule
aussi importante, à peu près des centaines de personnes venues aux urgences pour avoir de ses nouvelles ou voir pour la
dernière fois le visage de leur cher et célèbre chanteur qui a toujours prouvé sa joie et sa sympathie envers les gens
qu'il connaisse et il les respectait énormément.
La peur et l'angoisse apparaissaient sur tous les visages des amis
du chanteur du
milieu artistique, sa famille et ses proches et hélas n'ont pas pu emprisonner leurs larmes et leurs
réactions quand les médecins l'ont fait sortir couvert d'un drap blanc rempli de sang, malheureusement, ce n'est pas beau
de décrire cette tragédie.
Hasni ne fait plus partie de ce monde, mais il demeurera toujours vivant dans notre cœur,
tous les gens qui l'ont aimé.
Ses funérailles, on s'en souviendra toujours, ont mobilisé une foule importante et tumultueuse.
Si
cette fois encore Hasni a fait déplacer des milliers de gens, c'était sûrement pour la dernière fois et c'était pour un adieu;
un adieu très pénible. mehdiloujdi
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